LES VALOIS
HENRI III, LES PERSONNALITES |
HENRI DE GUISE, LE CATHOLIQUE Le clan lorrain des Guise est adulé depuis trois générations par la ville de Paris. Ces hommes séduisants représentent l'image parfaite de la grande noblesse. Courageux défenseurs du royaume aux pires heures, ils sont, malgré leur goût prononcé pour les intrigues, respectés de tous. Henri 1er de Guise, valeureux chef militaire mais politique trop impulsif et assoiffé de pouvoir, "roi de Paris" rebelle à son seigneur et maître, le roi de France, est l'une des grandes figures qui ont marqué les guerres de Religion. C'est en 1563, au chevet de son père, François de Guise, qui vient d'être assassiné par un protestant, que naît la haine farouche d'Henri contre les tenants de la religion réformée. La vengeance est dès lors son maître mot. Il n'a pas écouté les ultimes recommandations du mourant, qui l'invitait à modérer ses élans et à ne pas se fier aux faveurs et aux rumeurs de la Cour. Conseils que ne suivra jamais Henri de Guise. Champion de la défense du
catholicisme, Henri de Guise a bataillé au côté du roi d'Espagne Philippe II.
En 1566, il est rentré en France et s'est jeté à corps perdu dans le conflit
qui oppose catholiques et protestants. Bouillant jeune homme, il agit sans
compter et dit lui-même : "Ce que je ne résoudrai
en un quart d'heure, je ne le résoudrai du reste de ma vie". Pas plus que les huguenots, le roi
de France, Henri III, ne plaît au duc de Guise. Le Lorrain trouve meilleur
compte à se tourner vers le "vrai" défenseur de la "vraie"
foi catholique et romaine qu'est Philippe II d'Espagne. En 1584, la mort du duc
d'Alençon, frère du roi, alors héritier présomptif du trône de France,
ouvre de nouveaux horizons au Lorrain. L'argent venu d'Espagne lui assure une
parfaite indépendance. En décembre 1584, chef de la très influente et
catholique Sainte Ligue, il entre en rébellion ouverte contre Henri III. Il est
à l'apogée de sa puissance lorsqu'il remporte deux victoires sur les
Allemands. La passion des Parisiens pour le duc ne connaît plus de bornes. En
mai 1588, contrevenant aux ordres du roi, le Balafré rentre dans Paris. Dans
les rues, les barricades se dressent. Alors qu'Henri III est contraint de fuir
la capitale, Guise attend patiemment son heure. En fin de journée, il daigne
enfin sortir de son hôtel particulier. Paris l'acclame, il s'est
"fait" roi en une demie-journée. Mais la reconnaissance du peuple ne
suffit pas. Guise sait qu'il lui faut traiter avec le roi. Le 21 juillet, Henri
III et son turbulent vassal signent un édit d'union. Promu lieutenant général
du royaume, le duc manifeste de plus en plus ouvertement son opposition au roi.
D'humiliation en rebuffade, Henri III subira tous les outrages de la part des
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