UN APPRENTISSAGE PRECOCE
Les obligations et les devoirs politiques d'un prince héritier commencent au berceau, ou presque. A trois ans, Henri s'est acquitté avec brio de sa première "mission diplomatique" à la Cour de France. Un an plus tard, ses parents le laissent seul à la tête de leurs domaines avec les titres de régent et de lieutenant général. Naturellement, il ne dirige pas le Conseil, présidé par le baron de Miossens et l'évêque de Lescar, Louis d'Albret. Mais, il doit tenir sa place. En août et en septembre, l'enfant préside l'assemblée des Etats. Il signe ses premiers actes officiels, comme une lettre en béarnais aux habitants de la vallée d'Ossau. Datée du 22 octobre 1558, celle-ci appelle ses sujets en âge de combattre à défendre les passages des hautes montagnes et la forteresse de Navarrenx contre les envahisseurs espagnols.
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