LES VALOIS
LOUIS XII, SA VIE |
LE FUTUR LOUIS XII SE REBELLE CONTRE LA REGENTE ANNE DE BEAUJEU Louis XII a eu une jeunesse agitée. Il n'est encore que duc d'Orléans, premier prince du sang, lorsqu'il se révolte contre la régente Anne de Beaujeu, soeur de Charles VIII. Fait prisonnier le 28 juillet 1488, lors de la bataille de Saint Aubin du Cormier, le royal trublion aura tout le temps, pendant les deux années qu'il croupira au fond d'une geôle, de revenir à de meilleurs sentiments envers le roi Charles VIII. Louis XI s'est toujours méfié des
ambitions de la Maison d'Orléans. A sa mort, en 1483, il confie à sa fille Anne et à
son gendre Pierre de Beaujeu la personne du dauphin, un adolescent de treize ans. C'est une
manière de leur donner le pouvoir, en attendant la majorité de Charles VIII. Les états
généraux, convoqués en janvier 1484, appuient le couple, au grand dam du duc Louis
d'Orléans (le futur Louis XII) qui briguait la régence. Depuis, celui-ci intrigue
ouvertement, n'hésitant pas, à l'occasion, à prendre les armes. La Bretagne va être le
principal enjeu du bras de fer qui l'oppose aux Beaujeu. Le 11 janvier 1487, Louis quitte
discrètement son château de Blois et fonce sur Nantes, qu'il atteint au terme d'une
folle chevauchée avec les archers royaux à ses trousses. La réaction des Beaujeu est
immédiate. Ils font arrêter ses amis, renforcent la frontière bretonne et confient au
Parlement de Paris une instruction pour lèse-majesté contre Louis et son cousin
François de Dunois qui, depuis novembre 1486, a pris possession de la place forte de
Parthenay, en Poitou. Le 30 mars, l'armée royale reprend la cité poitevine, sans
toutefois capturer Dunois qui a rejoint Louis à Nantes. C'est alors que les nobles
bretons se réconcilient avec le roi par le traité de Chateaubriand. Aux termes de cette
entente, les troupes royales ne doivent jamais menacer François II et quitteront la
région sitôt les deux rebelles capturés. A Paris on décide d'user des grands
moyens pour en finir. Louis de La Trémoille, général de vingt sept ans surnommé "le
chevalier sans reproche" prend la tête de 16 000 soldats. Le 12 juillet 1488, il
s'empare de Fougères puis marche sur Dinan. Son plan consiste à attaquer près de Saint
Aubin du Cormier, au sud-ouest de Fougères. Les forces bretonnes, augmentées de renforts
gascons, navarrais, castillans, suisses, allemands et anglais, ne comptent que 10 à 12
000 hommes. Pourtant elles attaquent les premières. Les Français reculent, mais leur
puissante artillerie renverse la situation. Les fantassins allemands sont bousculés et
séparés du gros de la troupe. La cavalerie royale s'engouffre dans la brèche et prend
les Bretons à revers. La panique est complète. Page MAJ ou créée le |