L'EDIT DE JANVIER 1562
Le 17 janvier 1562, les protestants obtiennent de Catherine de Médicis un édit très favorable à leur cause. La régente autorise en effet les réformés à exercer leur culte dans les campagnes et les faubourgs des villes, à l'extérieur des remparts. Les peines des huguenots sont suspendues mais, en contrepartie, ceux-ci ont l'interdiction de prêcher contre la foi catholique ainsi que réunir troupes et subsides. Les pasteurs font serment, devant les officiers royaux, d'observer scrupuleusement l'édit. Malgré ces restrictions, la décision de Catherine de Médicis est très audacieuse. Le Parlement ne s'y trompe guère et refuse d'enregistrer cet édit de tolérance avant d'y être finalement contraint par lettre de jussion (lettre adressée par le roi commandant d'enregistrer l'édit). Jusqu'ici, jamais le pouvoir royal n'est allé aussi loin dans la tolérance et la reconnaissance du protestantisme auquel l'édit de Janvier octroie pour la première fois une existence légale.
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