LES REPROCHES DE CALVIN
A Genève, Jean Calvin suit attentivement l'affaire. Il écrit à François d'Andelot pour le féliciter de sa fermeté et le supplier de persister dans la voie de la religion réformée. Qu'Andelot assiste à une messe catholique est un coup sévère. "Faut-il donc que s'abaisse celui par qui nous triomphons et que Dieu nous humilie?", s'interroge un pasteur parisien dans une lettre à Calvin. Celui ci accueille les excuses d'Andelot avec sévérité. Le fautif n'est qu'à moitié pardonné : il a causé un bien grand mal, et sans nul doute d'autres âmes faibles s'autoriseront de son exemple... Il est comparé, lui qui a cédé aux menaces, à tant de "pauvres martyrs" qui ont préféré mourir plutôt que de fléchir, ne serait-ce que sur des points secondaires. Des paroles dures à entendre, mais qu'Andelot accepte avec humilité.
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