LES VALOIS DIRECTS
CHARLES VI LE FOL, LES PERSONNALITES |
AU SOIR DE LA DEFAITE D'AZINCOURT, CHARLES D'ORLEANS EST PRISONNIER DES ANGLAIS Le 25 octobre 1415, à Azincourt, le royaume de France a perdu sur le champ de bataille la fine fleur de sa noblesse. Charles d'Orléans, premier prince du sang, neveu et filleul de Charles VI et chef de file du parti armagnac, est tombé aux mains d'Henry V d'Angleterre. Gage d'une valeur incomparable pour l'ennemi, il va être écarté pour vingt cinq ans de l'échiqier politique Après s'être
emparé de Harfleur contre toute attente en septembre 1415, Henry V a décidé
de rallier Calais, d'où il compte s'embarquer pour l'Angleterre. En octobre, il
parvient à traverser la Somme, mais se heurte près d'Azincourt aux renforts
français dont Boucicaut, le connétable d'Albret et les princes du sang se
disputent le commandement. La bataille, inévitable, s'annonce inégale,
opposant 40 000 Français à deux fois moins d'Anglais Trop peu nombreux
pour faire face à une armée française qui se réorganise, les Anglais
s'embarquent à Calais le 16 novembre. En France, la défaite a modifié
l'équilibre des pouvoirs. Au soir d'Azincourt, les grands chefs armagnacs sont
morts ou prisonniers de l'ennemi. Leur parti s'en trouve cruellement
désorganisé. S'il bénéficie de l'appui du duc de Berry, l'oncle du roi, il
est encore affaibli par la mort de l'héritier au trône, Louis, duc de Guyenne,
le 18 décembre 1415. Car le nouveau dauphin, Jean, duc de Touraine et de Berry,
est sous la coupe de Jean Sans Peur qui, ayant rassemblé une armée de
Bourguignons et de Lorrains, menace Paris. Le comte d'Armagnac, le beau-père de
Charles d'Orléans, n'a que le temps d'accourir avec ses Gascons. Le Conseil du
roi, qui lui est favorable, le fait successeur du connétable d'Albret, mort à
Azincourt, et lui donne les clefs de la capitale. Mis en échec, Jean Sans Peur
se retire en Flandre en février 1416. C'est le début de la tyrannie de Bernard
d'Armagnac, qui va utiliser les méthodes les plus viles pour asseoir son
pouvoir. Dès son jeune âge,
à la Cour de son père, Louis 1er d'Orléans, le fils de Valentine Visconti, a
appris à apprécier les rimes et les vers. L'inaction dans laquelle le plonge
sa détention lui permet de donner libre cours à sa passion pour la poésie. Il
chante l'amour de son pays, celui de son épouse, Bonne d'Armagnac, et s'essaie
même à la composition en langue anglaise. Page MAJ ou créée le |