LES VALOIS DIRECTS
CHARLES VII, LES PERSONNALITES |
FIDELE ALLIE DE CHARLES VII Duc de Bar et de Lorraine, duc d'Anjou et comte de Provence, roi de Naples, René 1er d'Anjou a beau être à la tête de vastes domaines, il n'en est pas moins l'un des plus fidèles alliés de Charles VII. A cours de l'été 1429, il assistera le roi dans sa reconquête du royaume sur les Anglais. Puis il l'aidera sans faillir à affirmer son autorité, comme il le fera avec Louis XI, son fils et successeur. Deuxième fils du duc Louis II d'Anjou et de Yolande d'Aragon, René d'Anjou est né le 16 janvier 1409 au château d'Angers. C'est là qu'il a grandi en compagnie du futur Charles VII, fiancé à sa soeur Marie. En 1430, il a hérité le duché de Bar de son grand-oncle maternel. L'année suivante, il a acquis le titre de duc de Lorraine par son mariage avec Isabelle, la fille unique du duc Charles II de Lorraine. A la mort de son frère aîné, Louis III d'Anjou, en 1434, il est devenu duc d'Anjou et comte de Provence. Il a par ailleurs hérité du royaume de Naples. Dans le conflit qui oppose la France à l'Angleterre, le roi René, à la tête de vastes domaines, n'hésitera pas à choisir son camp : celui de Charles VII, dont il est proche depuis ses années de jeunesse. En juillet 1429, René d'Anjou assiste au sacre de Charles VII à Reims et s'attire l'hostilité du duc de Bourgogne Philippe III le Bon. Le 15 août, il reçoit du roi le commandement d'un corps d'armée et reprend Chantilly, Pont Sainte Maxence et Choisy aux Anglais, puis rejoint Charles VII sous les murs de Paris. Alors qu'il vient d'hériter du duché de Lorraine, Antoine de Vaudémont, neveu du duc Charles II, encouragé par le duc de Bourgogne, conteste ses droits. Battu à Bulgnéville le 30 juin 1431, il est fait prisonnier et ne sort des geôles bourguignonnes, contre une rançon de quatre cent mille écus d'or, que le 7 février 1437. En avril 1438, il embarque à destination de Naples : il y règne jusqu'au 2 juin 1442, date à laquelle il en est chassé par Alphonse d'Aragon. C'est en proie à de grandes difficultés financières qu'il rejoint la Cour de Charles VII à Toulouse. A la mort de sa mère Yolande d'Aragon, en novembre 1442, il revient au roi René de prendre en main les destinées de la Maison d'Anjou, dont le royaume de France réclame l'appui afin d'achever la reconquête sur les Anglais, affaiblis par la défection du duc de Bourgogne et les rivalités intestines. Les négociations engagées à Tours au printemps 1444 aboutissent à une trêve de vingt deux mois, qui est scellée par les fiançailles de Marguerite, fille du roi René, et du roi Henry VI d'Angleterre. Le mariage n'est célébré qu'en mars de l'année suivante à Nancy, car entre-temps, l'Angevin a dû demander l'aide de l'armée royale pour écraser le soulèvement de Metz. Alors que Charles VII prépare l'ultime offensive de reconquête, le roi René le retrouve en octobre 1449 à Louviers. Les villes normandes de Verneuil, Pont Audemer, Lisieux, Vernon, Château Gaillard tombent les unes après les autres. Et c'est côte à côte que les deux compagnons d'armes font leur entrée à Rouen le 10 novembre. Si la Maison d'Anjou joue un rôle déterminant
auprès de Charles VII, elle va rapidement décliner durant le règne
de Louis XI. Le 15 août 1461, le roi René n'assiste pas au sacre
de son neveu, qui lui tient rancune de ne pas l'avoir soutenu lorsqu'il est entré
en rébellion contre son père. Le nouveau roi veut renforcer son
autorité aux dépens des grands féodaux, dont fait partie
son oncle. Si avec Charles VII, ils se rendaient naturellement service, l'Angevin
ne peut que constater que ses enfants n'ont rien à attendre de Louis
XI. Malgré ses promesses, le maître de la France ne vient pas en
aide à la reine Marguerite d'Angleterre, pas plus qu'il ne soutient le
duc Jean de Calabre en Italie. Page MAJ ou créée le |