Du procès au bûcher (6 décembre
1430 - 30 mai 1431)
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Le procès
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1430
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6 décembre : Les Anglais versent une rançon
de 10 000 livres tournois à Jean de Luxembourg et obtiennent
la garde de Jeanne, sans que Charles VII intervienne pour la racheter.
Jeanne gagne Rouen par Arras, Saint Valery sur Somme et Dieppe.
Elle est enfermée dans une tour du château de Bouvreuil,
où réside le comte de Waewick, précepteur du
roi Henry VI d'Angleterre
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1431
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3 janvier : Jean de Rinel, proche du roi d'Angleterre, rédige
une lettre par laquelle Jeanne est remise à Pierre Cauchon,
évêque de Beauvais 9 janvier : Début du procès
"d'office", qui durera jusqu'au 26 mars. Diverses enquêtes
sont menées pour cerner l'affaire. Les enquêteurs se
rendent jusqu'à Domrémy Mi-janvier : Jeanne est
soumise à un examen de virginité sous le contrôle
de la duchesse de Bedford, la soeur du duc de Bourgogne Philippe
le Bon 8 mars : A dater de ce jour, les interrogatoires ont lieu
à huis clos et dans la prison de Jeanne 26 mars : Début
du procès "d'ordinaire", qui durera jusqu'au 24
mai 27 mars : Lecture de l'acte d'accusation établi par
Jean d'Estivet, comportant soixante dix huit articles tirés des réponses
de Jeanne à ses juges Mi-avril : Jeanne tombe malade.
Elle accuse l'évêque Cauchon de lui avoir fait manger
du poisson avarié. Le comte de Warwick met tout en oeuvre
pour faire soigner la Pucelle, qu'il tient à voir finir sur
le bûcher 18 avril : L'évêque Cauchon vient
visiter Jeanne dans sa prison et lui propose de se faire conseiller
dans sa défense 9 mai : Jeanne est enfermée dans
la grosse tour du château de Rouen. Afin de l'intimider, on
lui présente les instruments de torture 12 mai
: Le tribunal
décide de ne pas soumettre Jeanne à la torture 13 mai : Lors d'un diner donné au château de
Rouen en présence de Cauchon, de Jean de Luxembourg et de
l'évêque de Noyon, Warwick déclare vouloir clore
le chapitre Jeanne au plus vite 14 mai : L'Université
de Paris fait connaître sa décision : tout doit être
mis en oeuvre pour ramener Jeanne "à bonne et sainte
doctrine et croyance" 19 mai : Les assesseurs se réunissent
autour de Pierre Cauchon. Certains d'entre eux émettent des
réserves et demandent que l'interrogatoire de Jeanne soit
poussé plus avant. De nouveau interrogée, elle déclare
n'avoir rien à ajouter 24 mai : Séance publique
au cimetière de Saint Ouen. Un tribunal exhorte Jeanne une
dernière fois. Comme tout semble prêt pour son exécution,
elle en appelle au pape, devant lequel, selon la procédure
normale, elle aurait dû être immédiatement déférée.
Cauchon fait lecture de la sentence. Effrayée, Jeanne jure
qu'elle obéira à l'ordonnance du tribunal. Après
hésitation, elle signe d'une croix son acte d'abjuration.
Sa peine est commuée en détention à vie. Promesse
lui est faite de la conduire dans une prison de l'Eglise, de pouvoir
entendre la messe et recevoir la communion
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Hérétique et relapse
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1431
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25 mai : Reconduite en prison, Jeanne est priée de
quitter son habit d'homme. On doit lui fournir un vêtement
de femme qu'elle n'obtiendra jamais 28 - 29 mai : Procès
de relapse 28 mai : Jeanne déclare ne pas avoir tenu sa
promesse puisque ses geôliers n'ont pas tenu la leur. Elle
a demandé à assister à la messe et à
communier, ce qui ne lui a pas été accordé 29
mai : Déclarée relapse, Jeanne est confiée
au bras séculier pour être brûlée vive 30
mai : Tôt le matin, Jeanne est visitée dans sa cellule
par des dominicains, qui lui apprennent le sort qui l'attend. Vers
neuf heures, après s'être confessée au frère
Martin Ladvenu, elle est conduite place du Vieux Marché,
à Rouen, où a été dressé le bûcher.
Alors que les flammes lèchent son corps, elle a un dernier
cri : "Jésus"
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Jeanne réhabilitée
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1450
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5 février : Charles VII ordonne l'ouverture d'une enquête
officieuse sur le déroulement et la conformité du
procès et du supplie de Jeanne d'Arc
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1452-1453
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Enquêtes officielles menées en vue de la révision
du procès de 1431
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1456
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28 janvier : Ouverture d'un procès par lequel le roi
demande et obtient que Jeanne soit lavée de tout soupçon.
Elle est définitivement réhabilitée par le
pape Calixte III. La famille de la Pucelle est anoblie
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1869
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Premières démarches pour la canonisation de Jeanne
d'Arc, effectuées par monseigneur Dupanloup, évêque
d'Orléans
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1909
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Jeanne d'Arc est béatifiée par le pape Benoît
XV
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1920
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9 mai : Canonisation de Jeanne d'Arc. Le Parlement français
déclare qu'une célébration nationale sera dédiée
à la Pucelle chaque deuxième dimanche de mai
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