LES VALOIS DIRECTS
JEAN II LE BON, CHEF D'ETAT |
LE TRAITE DE BRETIGNY Trois millions d'écus, l'abandon de l'Aquitaine, du Ponthieu et de Calais aux Anglais, tel est le prix que Jean le Bon accepte de payer au terme du traité de Brétigny, le 8 mai 1360. Prisonnier à Londres depuis quatre ans, le roi va ainsi pouvoir, enfin mais provisoirement, retrouver son peuple, son royaume et son trône. Paris est en fête de dimanche 13 décembre 1360. Le bon roi Jean est enfin de retour après quatre années de captivité Outre-Manche. L'humiliation de Poitiers est bien oubliée. C'est en véritable vainqueur et sous les vivats que le souverain fait son entrée dans la capitale. Il est vrai que le comité d'accueil n'a rien laissé au hasard. Quatre chevaliers portent le dais brodé d'or sous lequel chevauche Jean le Bon accompagné d'une somptueuse et impressionnante suite. A la porte Saint Denis, une fontaine de vin coule "comme si ce fut eau" et, le long du parcours du cortège, des guirlandes flottent sur les ponts et les maisons. Le peuple parisien en liesse ignore encore que cette libération a un coût dont il va devoir bientôt s'acquitter. C'est à Brétigny, près de Chartres,
qu'Anglais et Français vont convenir d'un accord de paix, le 8 mai 1360. Tout commence en
septembre 1357, à Londres, et plus de deux ans et demi de palabres seront nécessaires. Avec ces incroyables exigences, Edouard
III court délibérément le risque de relancer les hostilités. A Paris, Charles reprend
le contrôle de la situation, convoque les états généraux, qui considèrent le traité "ni passable, ni faisable" et prépare la guerre. A trop
tirer sur la corde, le Plantagenêt a fini par la rompre. La guerre va reprendre. Une petite semaine de discussions suffit
aux délégations française et anglaise pour signer le traité de Brétigny, le 8 mai
1360. L'Anjou et la Normandie restent français et le Plantagenêt abandonne ses
prétentions à la Couronne de France. Par contre, la "Grande Aquitaine", du
Limousin au Rouergue et du Poitou au Quercy, reste dans l'escarcelle anglaise, en pleine
souveraineté. Quant à la rançon du roi Jean, elle est fixée à trois millions d'écus et
un acompte de 600 000 écus doit être payé dans les quatre mois. Pour gager leur créance,
les Anglais récupèrent une soixante d'otages dont le frère et les trois fils du roi.
Dès juillet, Charles propose de verser 400 000 écus afin de hâter la libération de son
père. La somme est certes insuffisante, mais Edouard III se montre magnanime et accepte
le marché. Page MAJ ou créée le |