LES VALOIS
LES VALOIS... EN BREF
Le XVIème siècle est dominé par
l'éblouissement de la Renaissance. Les chevauchées de Charles
VIII et de Louis XII en Italie
leur avaient permis
de découvrir un univers prestigieux. A leur retour , une évolution commença en France.
La civilisation prit une forme nouvelle dans l'admiration de l'Antiquité. Les lois
dynastiques voulurent que le jeune François 1er, héritier de Louis XII en 1515, fût un
ami du beau. Son goût pour la magnificence va contribuer à l'épanouissement des arts.
Il attire en France peintres et architectes, le pays se couvre de châteaux . Sous son
influence, on assiste à un véritable renouveau intellectuel ? Ecrivains et lettrés
jouissent d'une protection constante. En même temps, un besoin de rénovation religieuse
se fait sentir. L'Humanisme chrétien prépare le terrain de la Réforme. De Genève, le
Calvinisme va se répandre en France malgré le Concile de Trente, qui, au milieu du
siècle, raffermira la doctrine catholique.
Parallèlement à cette évolution
d'autres transformations s'effectuent. L'afflux du métal précieux permet le
développement du grand commerce et de l'industrie. Les bourgeois s'enrichissent,
achètent des terres et des offices. Grâce à l'hérédité des charges, une noblesse de
robe apparaît à côté de la noblesse d'épée. Attirés par la cour, les anciens
féodaux gravitent maintenant dans l'entourage du Roi. Le concordat de Bologne assure
d'autre part la docilité du clergé à l'égard de la monarchie dont le pouvoir
s'affirme, tandis que se perfectionnent les organes du gouvernement.
François 1er se heurte pourtant à de graves difficultés extérieures. Malgré le brillant
succès de Marignan, au début du règne, la puissance du nouvel Empereur Charles Quint,
dont les territoires encerclent le royaume, constitue un grave danger. Les guerres se
succèdent, souvent malheureuses, entrecoupées de trêves qui ne terminent rien.
Pour parer au danger, le Roi doit faire
appel aux princes protestants d'Allemagne et même s'allier aux Turcs. Son fils Henri II
continuera la lutte contre la Maison d'Autriche et connaîtra lui aussi des heures
dramatiques, mais réussira à agrandir le Royaume de Calais et des trois évêchés
Lorrains.
Plus difficiles encore seront pour Henri II les problèmes nés de la Réforme. Sous le règne de François 1er la répression demeurait sporadique. Plus intolérant que son père, le nouveau roi accumule les interdictions contre l'hérésie, tandis que s'allument les bûchers. A sa mort, survenue accidentellement, la France ne va pas tarder en tomber en convusion. Catherine de Médicis, qui exerce son influence pendant le court passage de François II sur le trône, prend la régence au nom de son second fils, Charles IX, qui n'a pas de convictions religieuses très marquées. Elle souhaite la conciliation, mais, les passions s'exarcerbant, elle n'hésitera pas à faire couler le sang. La plus cruelle des guerres civiles se déchaîne au nom de la religion, chaque camp faisant appel à l'étranger. Les édits de pacification demeurent lettre morte : à peine éteint le conflit se rallume, la lutte déchire les villages et les familles. Le comble de l'horreur étant marqué par les massacres de la Saint Barthélémy (24 août 1572).
Sous Henri III, la question dynastique se mêle aux passions religieuses : l'autorité royale et l'unité nationale sont menacées. La Ligue, menée par Henri du Guise (qui refuse au protestant Henri de Navarre le titre d'héritier du trône) affirme sa volonté de défendre non seulement le catholicisme mais les libertés traditionnelles. Après l'exécution du Duc de Guise par ordre d'Henri III, en 1588, et l'assassinat de celui-ci par un moine exalté, Henri de Navarre, devenu Henri IV devra combattre les troupes de la Ligue soutenues par les armées espagnoles.
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