LES VALOIS DIRECTS
LES VALOIS DIRECTS... EN BREF
Le pays ne semble pas
souffrir du changement, le pouvoir royal est bien assis, la France apparaît alors comme
l'état le plus riche et le plus peuplé d'Europe. Mais la Guerre
de Cent Ans va compromettre les progrès de la
dynastie.
L'ère des malheurs commence lorsque Edouard III d'Angleterre, craignant de se voir dépouillé de la Guyenne, ouvre le
conflit. Aux grandes défaites subies par
Philippe VI de Valois |
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puis par son fils |
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s'ajoutent la peste et la famine. L'autorité royale chancelle. En l'absence de son père prisonnier, le Dauphin doit faire face à de graves difficultés financières, et surtout à une crise politique qu'il parvient à juguler. Mais le traité de Brétigny ampute considérablement le royaume au profit du roi d'Angleterre. Charles V redresse la situation : il réorganise l'armée, lève des impôts, rétablit l'ordre.
Succès éphémères. La folie de Charles VI amène des luttes intestines entre les Maisons princières rivales. La France est divisée entre Armagnacs et Bourguignons qui se haïssent et s'entretuent, tandis qu'Henri V de Lancastre revient d'Angleterre en conquérant. Le traité de Troyes avantage son fils Henri VI au détriment du Dauphin, héritier légitime de la couronne de France. A la mort de Charles VI, le "petit roi de Bourges", Charles VII subit de nouvelles défaites lorsque paraît Jeanne d'Arc, chargée par ses voix de "bouter les Anglais hors de France". Après le sacre de Reims, le martyre de la Pucelle facilitera l'union des Français et donnera à le résistance une impulsion décisive. Plus de vingt ans passeront cependant encore avant la libération du territoire.
La tâche de Charles VII est immense, dans un pays dépeuplé, dévasté par les guerres. Il institue une armée régulière, instaure des impôts permanents, réorganise la justice. Il sait du reste s'entourer de remarquables conseillers dont l'un, Jacques Cour, financier habile et spéculateur, connaîtra de sérieux ennuis. Malgré les ruines accumulées, on peut admirer la puissance de récupération de la France, la rapidité de la reprise industrielle et commerciale, qui profite surtout à la bourgeoisie. Mais le roi doit combattre une coalition de seigneurs. Parmi ceux-ci les ducs de Bourgogne apparaissent depuis plusieurs générations comme des voisins fort dangereux pour la monarchie.
Le règne de Louis
XI sera une nouvelle étape vers l'unité et l'absolutisme. Patient et
rusé, sans faste ni prestige, il entend être le seul maître. Il pressure son peuple,
non pas pour lui mais pour le bien commun. Sensible aux réalités économiques, il fait
des réformes utiles, établit les postes, crée des foires, encourage artisans et
commerçants. Lui aussi doit combattre les grands féodaux. Après bien des déboires, il
sortira vainqueur d'une lutte contre le plus puissant de ses adversaires, Charles le
Téméraire. Après la mort de celui-ci, la Bourgogne sera réunie au royaume. Au
cours de sa vie, Louis XI aura d'ailleurs effectué d'énormes agrandissements
territoriaux.
La "plus sage femme de France", Anne de Beaujeu, gouverne au nom de son frère, Charles VIII, trop jeune pour régner personnellement. Appuyée par les Etats Généraux et aidée par son mari, Pierre de Beaujeu, elle doit faire face à une coalition de seigneurs. Cette " guerre folle " se termine bien pour la monarchie. La régente a également la bonne idée de marier Charles VIII à l'héritière de Bretagne, préparant ainsi l'union de cette province à la France.
Mais une nouvelle ère s'ouvre avec les guerres d'Italie. Rêvant de chevauchées et d'aventures, le jeune roi prend comme prétexte des droits d'héritage pour partir à la conquête du Milanais et du royaume de Naples. Expédition peu profitable sur le plan politique, fructueuse sur le plan culturel. Son cousin Louis XII, qui lui succède, est également attiré par le mirage italien. Les échecs qu'il subit au delà des Alpes n'enlèvent rien à la popularité de ce que roi que ses sujets surnomment "le père du peuple". Il est vrai que le règne coïncide avec une période de forte croissance économique. La classe moyenne s'enrichit, des transformations s'effectuent dans la société. Lorsque meurt Louis XII (1er janvier 1515), le pays est prospère, l'unité intérieure pratiquement achevée, l'autorité royale incontestée. Bel héritage pour François d'Angoulême, futur François 1er.
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