LES MEROVINGIENS

 

 

LES MEROVINGIENS... EN BREF

D'un amalgame de peuplades constamment en lutte les unes contre les autres, une nation va naître. Au cours des siècles, des territoires morcelés se souderont, tenus en main par un souverain à la puissance lentement accrue, aux droits devenus héréditaires : ainsi, peu à peu, à travers beaucoup d'épreuves, se construira le Royaume de France.

Mais que savons-nous des premiers occupants de notre pays? On nous a dit des guerriers blonds et grands, nos ancêtres les Gaulois. Mais les types étaient très diversifiés. Bien des siècles avant les Gaulois, dans la nuit des âges, des hommes étaient apparus sur notre hexagone actuel. On ne sait pas grand chose de ces lointains ancêtres, mais leur trace a été retrouvée dans quelques hauts lieux de la préhistoire. Ils vivaient de la chasse et de la pêche, taillaient des silex, dessinaient, dans des grottes, des rennes et des bisons.

Puis les grandes migrations ont commencé. Sur notre sol aux plaines fertiles et au climat tempéré, des peuples déferlaient, s'installaient : Ligures, Ibères, Phéniciens, Grecs et surtout, venus par vagues successives d'Europe Centrale, les Celtes dont l'aventure a envahi notre conscience historique à travers une série de récits mythiques et dont la civilisation reste, une des composantes tenaces de l'esprit de notre nation. Ces ruées en avant provoquaient le reflux des peuples plus faibles, mais un immense brassage des populations s'effectuait et les sangs se mêlaient. Il n'y eut donc pas de race unique en Gaule, bien que la plus grande partie du territoire fût, lorsque survint César, occupée par les Celtes. En ce premier siècle avant notre ère, des colonies romaines sont depuis longtemps installés en Provence. Les Gaulois sont alors divisés en plusieurs dizaines de tribus. Incapables de s'unir devant un danger commun, ils ont appelé les légions pour les aider à repousser de nouvelles peuplades menaçantes. La guerre des Gaules commence. Elle s'achèvera en cinq campagnes. Lorsque le conquérant regagne l'Italie, les vaincus semblent déjà résignés à la domination des vainqueurs. L'assimilation se fait de façon assez rapide. Pendant cinq siècles les Gaulois jouiront des bienfaits de la paix romaine. Leur langue se latinise, leurs divinités sont identifiées à celles de Rome, des routes couvrent le pays, des villes se bâtissent et des monuments s'élèvent, l'anarchie a disparu. Les Gallo-Romains contribuent du reste à contenir les Barbares au-delà du Rhin et du Danube. Entre-temps, le christianisme s'est propagé à travers le pays. Après les premières persécutions, l'édit de Constantin permet à l'église de devenir forte. Mais l'ère de la décadence de l'Empire survient. Au Vème siècle, les frontières cèdent sous la poussée de nouveaux envahisseurs. L'édifice s'écroule et la Gaule se morcelle. Par ses conquêtes, un chef Franc, aventurier heureux et habile, réunit des territoires épars. Créateur de la dynastie des Mérovingiens et en acceptant le baptême, Clovis reçoit l'appui de l'Eglise. Mais, à sa mort, son royaume est partagé entre ses descendants. La Gaule redevient une mosaïque de petits états barbares. Les Mérovingiens, successeurs de Clovis multiplient les intrigues, les massacres, les pillages. Par rapport à l'époque Gallo-Romaine, l'ère mérovingienne marque une terrible décadence. Les lois germaniques témoignent de la rudesse des moeurs. En ces temps d'insécurité, la seule puissance morale est l'Eglise, qui essaie de maintenir un idéal. La vie religieuse connaît un essor continu. Aux VIème et VIIème siècles, un grand nombre de monastères sont fondés : ils vont jouer un rôle primordial dans la civilisation de l'Occident.

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