LES VALOIS
FRANCOIS 1ER, CHEF D'ETAT |
LA FONDATION DU PORT Entreprise sur l'initiative de François 1er, la construction d'un nouveau port sur l'estuaire de la Seine s'impose à titre militaire et commercial et répond à des exigences précises : assurer la sécurité des navires et des vaisseaux naviguant sur l'Alantique. C'est ainsi que, destiné à protéger le commerce océnique et à accueillir les plus gros bâtiments de l'époque, va naître le port du Havre de Grâce, dont la première pierre sera posée le 1er mars 1517. Le 1er mars 1517, la première pierre du port du
Havre de Grâce est posée. Devant un parterre de notables, le vice-amiral
Guyon Le Roy, seigneur Du Chillou, inaugure officiellement le chantier d'un
nouveau port sur l'estuaire de la Seine. Selon le voeu de François 1er,
le futur établissement maritime doit "tenir
en sûreté les navires et vaisseaux de nous et de nos sujets naviguant
sur la mer Océane". Par ailleurs, le souverain veut être
en mesure d'y rassembler "une armée
de mer pour se garder des éventuelles attaques anglaises". Les marchands et armateurs rouennais ont fait la même
analyse que le roi. Ils craignent la concurrence des ports flamands et hanséatiques
dans le commerce océanique. Mais, s'ils souhaitent un port, ils n'en
réclament pas un nouveau. Ils pensent plutôt à la modernisation,
prise en charge par l'Etat, des infrastrutures de Harfleur et de Honfleur. Dès sa création, les infrastructures portuaires
se composent d'un avant-port, d'un arrière-port et d'un bassin de forme
triangulaire. Ces plans d'eau sont des ports d'échouage : à marée
basse, les bateaux reposent sur le sable. En fait, on utilise des criques naturelles,
qui sont à peine aménagées. Ainsi le "bassin du roi"
restera sans quai maçonné jusqu'au premier tiers du XVIIème
siècle. En revanche, de gros travaux sont engagés pour établir
l'entrée du port. Ils comprennent l'édification d'une tour, de
deux môles, de leurs bastions et de leurs jetées en pierre de trente
quatre à quarante mètres de longueur. Ces travaux, auxquels s'ajoutent
la construction de deux quais de soixante quatre mètres, coûtent
au roi la somme de quatre cent mille livres. L'exécution de la première
tranche du chantier est rapide. L'essor de la navigation l'est tout autant.
Dès le mois d'octobre 1518, la nef royale Hermine vient s'abriter dans
le nouveau port. En août 1520, lorsque François 1er visite les lieux,
les navires de quatre cents tonneaux peuvent déjà y mouiller;
et ce sera bientôt le tour des bateaux de sept cents tonneaux. Page MAJ ou créée le 09/07/2004 |