LES VALOIS
FRANCOIS 1ER, CHEF D'ETAT
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LA NAISSANCE DE L'ETAT CIVIL Le 10 août 1539, François 1er rend l'ordonnance de Villers Cotterêts, par laquelle il entend renforcer le pouvoir monarchique et qui inaugure l'état civil. François 1er considère l'organisation de l'administration du royaume comme l'une des priorités de son règne. Voulant développer et étendre le plus possible l'appareil de l'Etat dans un objectif d'unité territoriale, il prend pour modèles les gouvernements forts tels qu'il en existe en Italie. Il entend asseoir la monarchie sur des bases stables et nationales et, pour ce faire, lutte contre les vestiges de la féodalité, comme l'a fait avant lui Louis XI. Il assure son autorité sur des princes et des seigneurs affaiblis par la réduction de leurs moyens financiers et, dès 1528, s'enorgueillit de tenir "à présent la plupart des comtés et des duchés qui jusque-là étaient tenus en pairie". Dans son idée, le pouvoir politique, administratif et judiciaire du roi doit s'exercer sur l'ensemble du territoire. Pour y parvenir, il prend des mesures successives, s'appuyant sur ce qui existe tout en l'améliorant. Après avoir réorganisé l'administration financière et la collecte des ressources, puis les pouvoirs administratifs, il poursuit son oeuvre centralisatrice d'uniformisation en se penchant sur les procédures judiciaires et le droit des personnes. En août 1539, François 1er se trouve à Villers Cotterêts,
dans le Valois, où il s'adonne à sa distraction favorite, la chasse. C'est là
qu'il signe le texte qui porte le nom de la localité, mais que l'on appelle
aussi "ordonnance guilhelmine", du nom du chancelier Guillaume Poyet,
qui a été chargé de l'établir à la demande du roi. Dans le même ordre d'idées, l'ordonnance de Villers Cotterêts
met tous les représentants de Dieu, officiant dans le royaume, en demeure d'ouvrir
et de tenir à jour des registres de baptême. Les articles 50 à 54 stipulent
que les prêtres doivent tenir registre "des baptêmes,
qui contiendront le temps et l'heure de la nativité, et par l'extrait dudit
registre se pourra prouver le temps de la majorité ou minorité".
Ces registres doivent en outre être paraphés par un notaire et déposés "par
chacun an devers le greffe du prochain siège du bailli ou sénéchal royal pour
y être fidèlement gardés". Page MAJ ou créée le |