LES CAPETIENS
LOUIS IX, SA VIE
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UN COUPLE TRES AMOUREUX Le 27 mai 1234, à Sens, Louis IX épouse Marguerite de Provence. Sous les vivats de la foule, le couple rayonne. Bien que leur mariage ait été décidé par la régente Blanche de Castille, les jeunes gens se sont immédiatement plu. Au début de ce printemps 1234, Marguerite de Provence,
la fille aînée du comte Raimond Berenger V, quitte Arles pour le
royaume de France. Chaperonnée par son oncle Guillaume, l'évêque
de Valence, elle est accompagnée par une véritable Cour provençale.
A ses nombreuses demoiselles d'honneur se sont joints des musiciens et des troubadours.Et,
lors de la remontée du Rhône en bateau, ces Méridionaux
expansifs ne cessent de charmer la bonne compagnie des bourgs et des villages
traversés. A chaque étape, on danse au son des fifres et des tambourins. Comment est-il? Comment est-elle? Les futur mariés,
qui ne se sont jamais rencontré, se posent la même question. Enfin,
le 24 mai, les tambourinaires provençaux font leur entrée dans
la bonne ville de Sens. Louis et Marguerite échangent un premier regard.
Malgré leur différence d'âge (il a fêté ses
vingt ans un mois auparavant et elle a tout juste quatorze ans), ils se plaisent immédiatement.
Ce "coup de foudre" n'est guère du goût de la belle-mère,
qui, au milieu de l'allégresse générale, garde l'air sévère.
Tandis que les fiancés devisent gaiement, on s'active aux derniers préparatifs.
Sous des arcs de feuillage, dans des théâtres de verdure, musiciens
et comédiens peaufinent leurs spectacles. La foule des badauds déambule
joyeusement dans les rues. Jamais, à Sens, on n'a vu autant de monde.
Faute de place dans les hostelleries, certains invités ont même
dû dresser leur tente dans les faubourgs. Mais malgré l'inconfort,
nul ne songe à rebrousser chemin. Blanche de Castille, si elle n'affiche
aucun enthousiasme, a largement desserré les cordons de sa bourse. Marguerite,
la future reine de France, portera les robes les plus somptueuses, les plus
beaux bijoux et les plus précieuses fourrures. Après l'échange des consentements, la jeune
reine sourit à ses nouveaux sujets, qui l'applaudissent et l'acclament,
comme le veut la coutume, aux cris de "Noël! Noël!" L'assistance
est si nombreuse qu'il faut trois bonnes heures au cortège nuptial pour
gagner le palais épiscopal, pourtant tout proche de la cathédrale. Page MAJ ou créée le |