LES BOURBONS
LOUIS XVI, LES PERSONNALITES |
LE CLUB DES JACOBINS Fondé en octobre 1789, le club des Jacobins, qui doit son nom aux moines jacobins de la rue Saint Honoré, rassemble des partisans de la Révolution. Au fil des ans, sous l'influence de Robespierre, il va se radicaliser et se scinder à deux reprises, en 1791, avec le départ des Feuillants, puis en 1792, avec celui des Girondins. En octobre 1789, lorsque l'Assemblée
Nationale est transférée de Versailles à Paris, le Club
breton décide de rejoindre lui aussi la capitale. Il s'installe rue Saint
Honoré, dans les locaux de l'ancien couvent des moines dominicains, appelés
aussi moines jacobins, parce que établis à l'origine rue Saint
Jacques. Fondé par Jean Denis Lanjuinais et Isaac Le Chapelier, députés
rennais du Tiers Etat, ce club avait l'habitude jusque-là de se réunir
au café Amaury à Versailles pour préparer les débats
à l'Assemblée Nationale. L'origine bretonne de ses premiers membres
ne l'empêche pas d'être largement ouvert aux autres députés
acquis à la cause de la Révolution. Il est officiellement dénommé
"Société des Amis de la Constitution". Et c'est sous
son influence que sont adoptées la plupart des mesures votées
par l'Assemblée au cours de l'été 1789. Au fur et à
mesure de son développement, tout en restant un club parlementaire, il
élargit son audience en admettant également en son sein des artistes
et des gens de lettres, des avocats, des médecins ou des négociants.
A partir d'octobre, cette véritable société politique est
baptisée, en référence à sa nouvelle adresse, Club
des Jacobins. La véritable scission se produit en 1791. Après l'échec de la fuite du roi à Varennes, le 21 juin, et la fusillade du Champ de Mars, le 17 juillet, le club des Jacobins connaît une grave crise. Les modérés, hostiles à la déchéance du roi et partisans d'une monarchie constitutionnelle, s'opposent aux patriotes, décidés à en finir avec le pouvoir royal. En juillet 1792, les modérés, parmi lesquels figurent des membres du Club 89, quittent les Jacobins pour former le Club des Feuillants. Ce sont La Fayette, Barnave, Duport, Lameth, Girardin, Pastoret, Sieyès. Désormais animé par Robespierre, Brissot, Pétion, tous favorables à l'abolition de la royauté, le club des Jacobins prend le nom de "Société des Amis de la Liberté et de l'Egalité". Sous l'impulsion de Robespierre, ses positions se radicalisent. A l'Assemblée, ses membres s'installent à l'aile gauche tandis que les Feuillants se placent à droite. Les Jacobins usent de leur influence pour réformer l'Etat et l'administration et, plus tard, en avril 1792, pour déclarer la guerre à l'Autriche. Après les massacres de septembre
1792, le club se scinde une nouvelle fois avec le départ des Girondins.
Ces derniers pensent que, le mouvement révolutionnaire ayant atteint
ses objectifs (la fin du despotisme et de la monarchie), il doit cesser sa course
en avant. Ils tentent ainsi de retarder le procès de Louis XVI. A l'opposé,
les Jacobins, devenus sous la Convention l'âme et la voix des députés
montagnards, penchent pour des solutions révolutionnaires radicales et
se prononcent pour le jugement et la mort du roi. Sous leur influence s'instaure
la dictature révolutionnaire : le Comité de Salut Public est reconstitué
et la Terreur s'installe. Dominés par Robespierre et Saint Just, les
Jacobins et le Comité de Salut Public éliminent les girondins
(qui sont arrêtés et guillotinés en octobre 1793), puis
les hébertistes et les Indulgents, en 1794, pour instaurer la "dictature
jacobine". Page MAJ ou créée le 2001 |