LES VALOIS
HENRI III, CHEF D'ETAT |
LA GUERRE DES TROIS HENRI En 1584, à la mort de François d'Alençon, duc d'Anjou et frère du roi Henri III, Henri de Navarre devient l'héritier présomptif de la Couronne de France. Une éventualité qui révulse le parti catholique. En 1586, les germes d'un nouvel affrontement sont d'ores et déjà en place. Les différentes factions vont se déchaîner dans un conflit qui durera une dizaine d'années. Alors que le roi Henri III, soumis aux pressions de la Ligue, enlève aux protestants les droits qui leur ont été concédés, les partis catholique et huguenot vont de nouveau s'affronter, avec à leur tête le duc Henri de Guise et le roi Henri de Navarre. Les catholiques sont irrités par le manque de détermination du roi et son peu de conviction à s'opposer à Henri de Navarre. Sous la direction d'Henri, duc de Guise, une Ligue s'est formée, fer de lance de la lutte contre les huguenots et l'éventualité de l'accession au trône d'un prince protestant. Fin 1585, le pape Sixte Quint excommunie le roi de Navarre et le prince de Condé. Les deux chefs du parti huguenot sont déclarés "hérétiques et relaps" et le futur Henri IV est déchu de ses droits à la Couronne de France. Le Béarnais réagit comme un taureau furieux et la guerre reprend dans l'Ouest et le Sud-Ouest. Henri de Navarre n'est pas homme à
se contenter de paroles bien senties et, dans ses Etats, confisque les biens des
catholiques. La guerre gagne peu à peu la Guyenne, la Saintonge et le Poitou.
Le Béarnais, qui ne cesse de dénoncer l'ambition grandissante du duc de Guise,
essaie toujours de trouver un terrain d'entente avec Henri III. Depuis le 7
juillet 1585, par le traité de Nemours, le roi de France s'est allié à la
Ligue. Pieds et poings liés, il ne peut répondre aux avances d'Henri de
Navarre. Bien malgré lui, il est acculé à la guerre, impuissant devant les
ambitions des ligues urbaines, de la Ligue catholique et surtout d'Henri de
Guise. Bon gré, mal gré, les armées
royales se mettent en place. Le duc de Guise commandera les troupes qui doivent
couper la route aux protestants allemands. Son frère, le "gros
Mayenne", s'attaquera au roi de Navarre. Le roi de France se mettra en
réserve entre les deux fronts. Pendant une bonne partie de l'année 1586, les
hostilités ne se déroulent que dans les régions de l'Ouest du royaume.
Mayenne est totalement décontenancé par la vitesse de mouvement du Béarnais. Page MAJ ou créée le |