LES MEROVINGIENS

DESCENDANTS DE CLOTAIRE 1ER : CHILDEBERT II

 

DES MERES PRETES A TOUT

Le fils de Brunehaut, Childebert II, sauvé de justesse après l'assassinat de son père Sigebert 1er, est proclamé roi d'Austrasie. En Neustrie, Frédégonde s'emploie à garantir les droits successoraux de ses enfants, en éliminant les fils du premier mariage de Chilpéric 1er.

Brunehaut entre triomphante à Paris. Après l'assassinat de Sigebert 1er par des sbires de Frédégonde, la ville se transforme en piège pour la reine d'Austrasie, coupée de ses bases. Elle parvient à organiser la fuite à Metz de son fils de cinq ans, qui est proclamé roi à Noël 575 sous le nom de Childebert II. Mais elle a toutes les raisons de craindre le pire pour sa personne. Pourtant Chilpéric 1er, en arrivant à Paris, épargne sa belle-soeur. Il s'empare de ses trésors puis l'exile à Rouen, la séparant de ses deux filles qu'il relègue à Meaux.
Le roi de Neustrie n'a pas remarqué  qu'un de ses proches est sensible à la détresse de la jeune et charmante veuve. Mérovée, fils d'un premier lit, tombe follement amoureux de sa tante Brunehaut. Sans rien soupçonner, Chilpéric envoie Mérovée soumettre le Poitou. Mais, oubliant les ordres paternels, il fait étape à Tours pour les fêtes de Pâques. De là, il feint d'aller voir sa mère, Andovère, retirée dans un couvent au Mans depuis sa répudiation. Mais au lieu d'accomplir son devoir filial et de rallier son armée, il file à Rouen rejoindre celle qu'il aime. Brunehaut répond à ses avances. Y voit-elle une occasion inespérée d'échapper à ses geôliers ou s'éprend-elle vraiment du jeune homme?
L'évêque de Rouen, qui accepte de les marier, prend de gros risques. D'abord parce que cette union est interdite par l'Eglise en raison du degré de parenté entre les époux. Ensuite, et surtout, parce qu'il encourt la colère du roi. S'il passe outre, c'est qu'il est le parrain de Mérovée et qu'il l'aime comme son propre fils.

Quand Chilpéric apprend la nouvelle, il accourt furieux à Rouen et veut faire casser cette union. Les époux trouvent asile dans une église de Saint Martin. Ils refusent d'en sortir et aucune des promesses de Chilpéric ne les en persuade. A bout d'argument, le roi jure solennellement que "puisque c'est la volonté de Dieu, il ne les forcerait point à se séparer". Quand enfin le couple apparaît, le roi l'accueille avec bienveillance.
Peu après, Chilpéric part avec son fils libérer Soissons qu'un seigneur de Champagne, profitant de son absence, est en train d'assiéger. Le roi reprend sa capitale mais il rend Mérovée responsable de cette guerre. Il lui retire ses armes et le met sous bonne garde, en attendant de statuer définitivement sur son sort. Les Austrasiens envoient une ambassade demandant la libération de leur reine, Brunehaut, mère de leur roi. A la surprise générale, Chilpéric, sans marchandage aucun, remet son illustre prisonnière en liberté. Celle-ci, sans demander son reste, quitte Rouen, récupère ses deux filles et rejoint l'Austrasie.
Mérovée, resté plusieurs mois en semi-captivité, est condamné à perdre sa chevelure, symbole de ses origines royales. Il est contraint à entrer dans les ordres, puis envoyé au monastère de Saint Calais, près du Mans. Le prince, ainsi tonsuré, s'échappe sur le chemin de l'exil et trouve asile dans la basilique Saint Martin à Tours. Il tente de rejoindre Brunehaut, mais les seigneurs d'Austrasie s'y opposent.
Mérovée reprend son errance et sa vie de proscrit.

Mérovée meurt en 578. Traqué, trahi par les hommes de son père, il demande à un de ses fidèles de le tuer. Selon une autre hypothèse, il aurait été, dès sa capture, assassiné sur ordre de Frédégonde. Cette dernière poursuit le prince d'une haine implacable. Son mariage avec son ennemie Brunehaut est une raison supplémentaire de vouloir l'éliminer. La reine a l'obsession d'assurer l'avenir de sa progéniture, au détriment des enfants du premier mariage de Chilpéric. Le fils aîné Théodebert a été tué au combat, en 575. Depuis la fin tragique de Mérovée, il ne reste plus que Clovis... dont les jours sont comptés!
Frédégonde croit sa descendance assurée, grâce aux nombreux fils qu'elle donne à Chilpéric. Mais, en quelques mois, ses trois fils sont emportés en bas âge par l'épidémie. Clovis, lui, affiche une santé insolente et a l'imprudence de proférer des menaces contre sa belle-mère. Frédégonde l'accuse d'avoir tué ses demi-frères par des maléfices. Elle fait arrêter la mère d'une jeune femme dont il est amoureux et qui avoue, sous la torture, être une sorcière. Clovis, malgré ses dénégations, est emprisonné et meurt en prison. Frédégonde espère être bientôt enceinte...

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