LES VALOIS
FRANCOIS 1ER, LES ARTS ET LES SCIENCES |
CHAMBORD : UNE EXTRAVAGANTE FANTAISIE DE FRANCOIS 1ER François 1er ne séjournera à Chambord qu'une quarantaine de jours en quarante ans de règne! Cet extravagant et ruineux château est sorti des brumes des forêts solognotes après des années de travaux. Près de mille huit cents ouvriers ont été employés sur son chantier, qui, presque sans interruption de 1519 à 1547, a été l'un des plus importants du siècle. Splendeur architecturale de l'aube de la Renaissance, Chambord se dresse comme le symbole du pouvoir absolu, qui vit ses premières heures. Souvent, François 1er est venu chasser en Sologne,
sur les terres du domaine de Chambord. En compagnie de Louis XII, son cousin
et beau-père, il y a couru le cerf, chevauché à perdre
haleine dans les taillis et sous les futaies. Depuis qu'il est monté
sur le trône, le jeune roi ne se sent pas chez lui au château de
Blois, cité dont son épouse, Claude de France, est la comtesse.
Il rêve d'un nouveau château, d'une demeure où il serait
le maître et qui refléterait à la fois la splendeur de la
lumière des bords de Loire et les merveilles qu'il a découvertes
lors de ses premières campagnes en Italie. Le château de Chambord va trôner au centre
d'un vaste domaine de cinq mille cinq cents hectares, dont quatre mille cinq
cents de bois, ceint d'un mur de trente deux kilomètres de longueur jalonné
de six entrées monumentales se prolongeant par des allées cavalières.
Avant de creuser les fondations, non seulement on fait raser le castel d'origine,
mais encore on entreprend d'assécher le terrain marécageux. On
met en place une forêt de pilotis, ancrés jusqu'à quinze
mètres de profondeur, puis on coule un lit de chaux et de maçonnerie
pour assurer la cohésion de l'ensemble monumental. Peu à peu,
alors que le roi, impatient, suit de près la progression des travaux,
les épaix murs de tuffeau surgissent du sol. Nul ne sait qui est l'architecte de Chambord. On a avancé
les noms du Primatice, de Dominique de Cortone, et même celui de Léonard
de Vinci. A son arrivée en France, le génie italien s'est installé
au Clos Lucé, voisin du château d'Amboise. Deux ans plus tard,
en 1519, le vieux maître, à moitié paralysé, s'est
éteint. On venait alors à peine de terminer les fondations de
Chambord. S'il n'a pu en être le maître d'oeuvre, Léonard
de Vinci y a néanmoins laissé sa marque. Au cours des deux dernières
années de sa vie, il a dressé les plans d'un merveilleux palais
que François 1er voulait faire édifier à Romorantin. Chambord
en est-il l'adaptation plus ou moins libre? Page MAJ ou créée le |