LES VALOIS
FRANCOIS 1ER, SA VIE
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LA MORT DR FRANCOIS 1ER Habité depuis des jours et des jours par une fièvre qui l'épuise et dont rien ne vient à bout, François 1er s'éteint à Rambouillet, le 31 mars 1547, avec toute la dignité d'un grand roi, malgré les souffrances physiques qui l'accablent. "Si vous saviez le bien que mort m'apporte / Et que j'attends d'elle seule confort" : ces vers écrits par François 1er témoignent de l'accablement que fait peser sur lui la maladie. Le roi a déjà, par le passé, été sujet à des accidents de santé. Depuis plusieurs semaines, il souffre d'accès de fièvre que les soins apportés par ses médecins ne parviennent pas à juguler. Mais, cette fois, son corps ne lui laisse plus de répit, et son entourage, auquel il a donné le change, ne peut que constater la dégradation rapide de son état. Le roi ne peut plus monter à cheval et ses derniers voyages, c'est en litière qu'il les effectue. Le 1er mars, il a dû interrompre les déplacements de résidence en résidence dont il est coutumier : à bout de forces, il s'est arrêté à Rambouillet, dans le château de son capitaine des gardes, Jacques d'Angennes. Il pensait au départ n'y séjourner qu'une seule nuit, mais il lui est désormais impossible de repartir sur les routes, et cette halte va se prolonger. En dépit de tout, François 1er reste actif et remplit
ses tâches avec conscience. Il se préoccupe encore des affaires du royaume :
il envoie des troupes dans le Piémont afin d'y renforcer les garnisons, lance
des travaux de fortificatioin des places de Provence et du Dauphiné, s'informe
des chantiers en cours dans ses différents châteaux. Faisant preuve jusque dans ses derniers moments de grandeur
et de lucidité, François 1er, conscient du fait que la mort d'un roi, tout comme
la naissance d'un dauphin, se déroule en public, s'attache jusqu'au bout à se
montrer digne de son rang, de son prestige et de l'existence éclatante qui a
été la sienne. C'est en présence de tous ses serviteurs éplorés qu'il proclame
ses dernières volontés, concernant aussi bien ses intérêts privés que les affaires
du royaume. Ses fils, sauf Henri, sont tous morts et ses filles, hormis la cadette,
Marguerite, ont déjà reçu leur part d'héritage sous forme de dot. Il lègue donc
ses biens personnels au dauphin, qui est chargé en échange de doter la plus
jeune de ses soeurs et de la marier conformément à son rang. Puis, comme le
veut la coutume, il déclare avoir la conscience en paix, donne sa bénédiction
au dauphin et affirme son appartenance à l'Eglise catholique. "Mort qui m'a fait ce mauvais
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