LES VALOIS
HENRI II, CHEF D'ETAT |
LES REFORMES TIENNENT CLANDESTINEMENT LEUR PREMIER
SYNODE NATIONAL En mai 1599, malgré le peu d'enthousiasme de Calvin, les réformés se réunissent à Paris pour adopter une Confession de foi. Ce premier synode national clandestin fixe également nombre de règles de fonctionnement des Eglises protestantes du royaume, qui commencent alors à s'organiser. Les archives témoignent de la présence rue
Visconti, ce 25 mai 1559, des représentants des communautés protestantes
de Paris et du grand Ouest de la France : Saint Lô, Dieppe, Poitiers,
Tours, Marennes, Saintes, Châtellerault. La réunion qui s'ouvre
ce jour-là est le premier synode national (assemblée représentative
réunissant des délégués des Eglises réformées
de tout le royaume) que tient, clandestinement, le protestantisme français.
Quelques soixante dix personnes y assistent. François Morel, pasteur à Paris, qui préside
l'Eglise réformée avec Antoine de Chandieu, assure la direction
des débats lors de ce premier synode national. Peu de temps auparavant,
il a joué le rôle d'intermédiaire avec Jean Calvin, établi
à Genève. Dès le mois de mars, il a écrit à
l'inspirateur et au "guide" du protestantisme français pour
l'avertir de la prochaine tenue de cette assemblée. Mais, Calvin a traîné
les pieds, l'initiative ne semblant guère le séduire. Le "pape
de Genève" ne s'est résolu à répondre qu'après
avoir reçu un second courrier du pasteur parisien. "Plût
au ciel que nous eussions été avertis plus tôt de la prochaine
assemblée. Peut-être, pour ne pas manquer à apporter notre
écot, un projet digne d'être pris en considération nous
serait-il venu à l'esprit", a-t-il écrit dans une
lettre datée du 17 mai, passablement irrité par le projet de réunion
d'un synode à Paris. Comportant quarante articles, la Confession de foi adoptée
lors du synode de Paris, bien qu'elle présente quelques divergences théologiques
significatives, reprend en grande partie la doctrine de Calvin sur l'autorité
des Ecritures Saintes, la prédestination et le péché originel.
La discipline promulguée simultanément met en place les premiers
éléments d'un système d'organisation "presbytéro-synodal",
reposant sur une structure d'assemblées pyramidales ayant pour base l'Eglise
locale. Compromis entre les tenants de la représentation démocratique
et ceux d'un fonctionnement plus autoritaire, ce texte adapte aux réalités
du royaume de France l'ecclésiologie instituée par les Ordonnances
ecclésiastiques édictées par Calvin en 1541. "Aucune
Eglise ne pourra prendre primauté, ni domination sur l'autre; ni pareillement
les ministres d'une Eglise les uns sur les autres", y lit-on. Organisées
à l'échelon local, les Eglises réformées sont ainsi
reconnues comme autonomes et ayant le même statut. Les synodes provinciaux
ou nationaux sont chargés d'en garantir la cohésion et l'unité. Page MAJ ou créée le |