LES VALOIS
HENRI II, CHEF DE GUERRE |
LA CAPITULATION DE
DAMVILLIERS La campagne militaire du printemps 1552 contre l'Empereur Charles Quint a été un succès. Après s'être emparé des Trois Evêchés (Toul, Metz et Verdun), l'armée française a poursuivi sa marche jusqu'à la vallée du Rhin; mais, pour ne pas être prise à revers par les troupes de la régente Marie de Hongrie, elle a dû rebrousser chemin. Aux portes du Luxembourg, elle va contraindre la place forte de Damvilliers à capituler, le 10 juin, après seulement quatre jours de siège. Alors que la campagne militaire contre Charles Quint l'a conduit jusque dans la vallée du Rhin, Henri II apprend que Marie de Hongrie, régente des Pays Bas et soeur de l'Empereur, vient de lancer ses troupes sur la région frontalière de Stenay, au sud-est de Sedan. S'il ne veut pas être pris à revers, le roi doit immédiatement se mettre en marche vers l'Ouest. A la fin du mois de mai 1552, il entre au Luxembourg et décide d'aller plus avant en s'emparant de Damvilliers, place forte et dépendance du duché, enclavée dans le Barrois lorrain. L'amiral d'Annebaut arrive le premier sous les murs de
Damvilliers avec ses légionnaires de Champagne, quelque quatre mille
Suisses, ainsi que deux à trois cents chevaux, tant d'ordonnance que
de cavalerie, qui tentent de leur mieux d'empêcher l'arrivée des
renforts impériaux. Le sieur de Marcey, gentilhomme du pays, ne s'attendait
pas à ce siège : il n'a pas pensé à pourvoir en
vivres et en munitions la place dont il est gouverneur. Malgré tout,
à leur arrivée, les Français reçoivent leur lot
de "canonnade". A l'intérieur des murs, environ deux mille
hommes de pied et trois à quatre cents chevaux sont prêts à
défendre la ville. Ils font plusieurs courageuses sorties, tant pour
entraver la reconnaissance des alentours par l'ennemi et les préparatifs
du siège que pour nuire aux tentatives d'approche. Pendant quatre jours et quatre nuits, la cité est
soumise à un tir nourri. Le 10 juin, deux brèches assez importantes
sont ouvertes dans les murs d'enceinte : il n'y a plus qu'à donner l'assaut.
Les soldats français sont d'ailleurs impatents, le désirant "presque
autant qu'un bon festin", rapporte un témoin. Mais ils sont
privés de ce plaisir qui les réjouissait d'avance, car les assiégés
préfèrent se rendre : n'ayant plus aucun espoir de voir arriver
des secours, ils s'en remettent à la clémence d'Henri II. Page MAJ ou créée le |