LES BOURBONS
HENRI IV, SA VIE
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HENRI IV EST INHUME A SAINT DENIS Après des cérémonies grandioses, Henri IV, assassiné par Ravaillac le 14 mai 1610, est inhumé le 1er juillet 1610 à l'abbaye de Saint Denis. C'est seulement plus tard que des dénonciations feront état d'un complot mettant en cause jusqu'à la reine Marie de Médicis. Entouré de rancoeurs et de menaces, Henri IV ne s'était pas résolu à faire couronner son épouse, Marie de Médicis, comme celle-ci le demandait, car cela aurait été envisager sa propre disparition... Mais, alors qu'il s'apprête à entrer en guerre, il s'est enfin décidé, et la cérémonie se déroule le 13 mai 1610 à l'abbaye de Saint Denis. Le lendemain, le roi meurt, assassiné par Ravaillac. Vers minuit, Henri IV est ramené dans ses appartements
du palais du Louvre, le visage cireux, la poitrine ensanglantée, mais les traits
paisibles. On le débarrasse de ses vêtements souillés et on le revêt d'un pourpoint
de satin blanc, puis on l'étend sur son lit dans la petite chambre du roi. Le
lendemain a lieu l'autopsie. Médecins et chirurgiens s'accordent à reconnaître
que c'est le second coup de couteau qui s'est révélé mortel. "Toutes
les autres parties du corps se sont trouvées fort entières et saines comme tout
le corps était de bonne température et de très belle structure",
constatent-ils dans leur rapport. Comme le veut la coutume, les entrailles sont
mises dans un vase qui, le 18 mai, est transporté à Saint Denis. Le coeur, déposé
dans une urne em plomb qu'abrite un reliquaire d'argent en forme de coeur, est
envoyé, quant à lui, au collège de La Flèche. François Ravaillac a toujours affirmé avoir agi seul et
de son propre chef. Ce n'est que plusieurs mois après son exécution que des
bruits courant sur un complot mené par la marquise de Verneuil trouvent à s'alimenter
: mademoiselle d'Escoman, demoiselle de compagnie depuis plusieurs années au
service de la marquise, affirme que ce sont sa maîtresse et le duc d'Epernon,
favori de la reine, qui ont organisé l'assassinat d'Henri IV. Marie de Médicis
et Epernon s'efforcent d'interrompre un procès qui, mettant en cause de grands
noms du royaume, suscite un émoi considérable. Mais les magistrats, déterminés
à mener à bien les interrogatoires, résistent aux pressions. La marquise de
Verneuil est interrogée pendant plusieurs heures. Lorsqu'on demande au premier
président, Achille de Harlay, quelles preuves avance la demoiselle d'Escoman
à l'appui de ses accusations, il s'écrie : "Il n'y
en a que trop, il n'y en a que trop! Que plût à Dieu que nous n'en vissions
point tant". Le 5 mars 1611, pourtant, un premier arrêté ordonne
un seul maintien en détention, celui de mademoiselle d'Escoman. Quinze jours
après, le président de Harlay est invité à prendre sa retraite et, le 30 juillet,
son successeur prononce un arrêt définitif condamnant la calomniatrice à la
prison à perpétuité. Page MAJ ou créée le 2002 |