LES MEROVINGIENS

DE DAGOBERT 1ER A THIERRY III : DAGOBERT 1ER

 

DAGOBERT 1ER

Dagobert, à la mort de son père, hérite d'un pays unifié et devient roi de tous les Francs. Pendant dix ans, il va gouverner avec l'aide de son célèbre ministre saint Eloi. Il laisse le souvenir d'un excellent roi, juste, bon chrétien et ayant mené une politique étrangère ambitieuse. Il fut le dernier grand roi mérovingien. Après lui tous ses successeurs porteront le nom de "rois fainéants".

Dès 623, son père Clotaire II l'avait associé au pouvoir en le nommant roi d'Austrasie (France de l'Est). A la mort de ce dernier, Dagobert s'empare de la Bourgogne et de la Neustrie (France du Nord), véritable berceau de la puissance franque avec Soissons et Paris. Le jeune roi ne laisse à son demi-frère Caribert que l'Aquitaine qu'il s'empressera de récupérer à la mort de ce dernier, en 632. A partir de cette date, Dagobert est seul maître de cet immense royaume. Il sait que pour maintenir l'unité du pays et avoir une administration efficace, il doit réunir autour de lui les aristocrates du royaume et les initier à l'art de gouverner. Il leur confie à cet effet des responsabilités au palais avant de les renvoyer dans leur région, pourvus d'une charge épiscopale. C'est le cas de son célèbre ministre Eloi qui va exercer la charge d'officier de chancellerie avant de devenir évêque de Noyon. En bon chrétien, Dagobert fait construire, en 630, l'abbaye de Saint Denis, où il sera enterré et qui deviendra par la suite la nécropole des rois de France. Mais Dagobert est aussi un roi guerrier. En 637, il soumet les Bretons, puis il écarte la menace basque. Enfin il établit une ligne de défense à l'Est (dans la basse vallée du Rhin) contre les Frisons, peuple germanique.
A sa mort, en 639, le royaume est partagé entre ses deux fils, comme il le fut auparavant entre les fils de Clovis. Les conflits inhérents au partage reprennent. Et très vite ces rois deviennent impuissants, laissant peu à peu la totalité de leur pouvoir aux maires du palais (véritables ministres). Les derniers rois mérovingiens sans pouvoir et sans fortune ne seront plus appelés que "rois fainéants" avant d'être déchus par leurs fameux "ministres".

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