LES VALOIS
CHARLES IX, SA VIE
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HENRI, ROI DE POLOGNE Très tôt, Catherine de Médicis, habile à nouer des alliances flatteuses pour ses enfants, a souhaité voir son fils préféré monter sur un trône. Après avoir sollicité de nombreuses prétendantes, elle envisage, en 1571, de l'unir à la princesse Anna, soeur, très laide, du roi de Pologne. Lorsque celui-ci décède, en 1572, Henri de Valois se porte candidat à l'élection au trône de Pologne. Henri, duc d'Anjou, (le futur Henri III)
commande l'armée qui vient d'investir La Rochelle lorsqu'il apprend, le 11 mai 1573, son
élection par la diète de Varsovie au trône de Pologne. Quitter les siens pour ces
contrées lointaines ne l'enchante guère. D'autant qu'il lui faut aussi se séparer de sa
favorite, Marie de Clèves, princesse de Condé. En février 1574, Cracovie l'accueille
avec les honneurs dus à son rang. Les cérémonies de couronnement sont splendides. Mais,
bien vite, l'exil pèse lourdement sur le roi qui n'apprécie guère la rudesse des nobles
polonais. Partageant la souveraineté avec la noblesse, qui exerce quasiment seule les
pouvoirs exécutif et législatif, ne pouvant agir qu'en accord avec le Sénat, Henri se
livre au jeu et aux plaisirs. Malgré cela, il se languit de la société brillante des
courtisans et des fêtes magnifiques données au Louvre. A partir de là, il chemine sans hâte,
profitant du voyage pour réaliser son rêve : connaître l'Italie, celle de ses
ancêtres, celle de sa mère, Catherine de Médicis. Reçu en grande pompe à Venise, le
roi de France gagne les Alpes. Le 2 septembre 1573, il fait une entrée triomphale à
Chambéry. Quittant la Savoie, il retrouve son jeune frère François d'Alençon et Henri
de Navarre (futur Henri IV), venus l'accueillir à la frontière française. Le 6
septembre, il entre à Lyon, en compagnie de Catherine de Médicis qui est venue le
retrouver. Le nouveau roi de France oublie très rapidement un règne polonais éclair de
cent quarante six jours. Si certains de ses sujets l'ont supplié de ne pas les quitter, la plupart
ressentent sa fuite comme un terrible affront et l'accusent d'avoir dilapidé le trésor
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