LES BOURBONS
LOUIS XIV, LES PERSONNALITES
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"LES PENSEES" Après Les Provinciales, Blaise Pascal poursuit son oeuvre de philosophe et de théologien avec un vaste projet apologétique, Les Pensées, qui sera interrompu par sa mort, en août 1662, mais dont les fragments, publiés le 2 janvier 1670, témoignent de l'ampleur et de la profondeur. Le 2 janvier 1670, les Jansénistes de l'abbaye de Port Royal font paraître Les Pensées, oeuvre commencée par Blaise Pascal dès 1657 mais interrompue par sa mort en août 1662. Subsistant sous forme de manuscrits classés par liasses, la plupart de ces fragments étaient destinés à une Apologie pour la vérité de la religiuon chrétienne à l'usage des indifférents et des incrédules. A partir de janvier 1656, Pascal a déjà abordé les thèmes
religieux avec Les Provinciales, dont Les
Pensées peuvent apparaître comme le prolongement
et l'approfondissement. Depuis qu'il a adhéré au jansénisme et qu'il s'est engagé
sur la voie de la réflexion religieuse, il considère son passé de scientifique
et de mondain comme des signes d'élection et de réussite pour l'entreprise à
laquelle il se consacre désormais. Des savants rationalistes, des libertins
insensibles à ce qui ne passe pas par le plaisir immédiat ne seraient en effet
pas atteints par un discours sec, froid et pédant, avec des divisions "qui
attristent et ennuient" : Pascal, qui les connaît bien, peut
les convaincre en les faisant vivre devant eux-mêmes, en les forçant à se retrouver
deans des personnages qui leur ressemblent en caractère et en paroles. Il refuse
le sarcasme et le mépris auquels se livrent d'autres moralistes. Il reprend
les arguments de ses adversaires pour y répliquer de façon pertinente. Dans son orgueil et son amour-prore, l'être humain est
dupé par ses sens. La justice n'est pas de ce monde, la société n'est que violence.
La grandeur de la condition humaine est d'avoir conscience de sa misère, mais
l'homme ignore où chercher son bonheur, se livre au "divertissement"
et est victime de la concupiscence physique et intellectuelle. Le souverain
bien ne se trouve qu'en Dieu, mais Dieu est caché. Pour avoir accès à Lui, il
faut Lui soumettre sa raison. L'unique médiateur est Jésus Christ, preuve de
Dieu. Pour connaître Dieu, on doit se tourner vers la seule vraie religion,
le christianisme. Page MAJ ou créée le 2003 |